Vous êtes réputé pour être un marin atypique, très méthodique – vous êtes d’ailleurs l’auteur de 2 ouvrages techniques sur la voile – et qui ne perd jamais son calme. Ce sont 2 qualités essentielles pour être un bon skippeur ?

Je ne sais pas, mais tout au long de ma carrière j’ai eu la chance d’avoir diverses, j’ai notamment fait par exemple des études de philosophie. Elles m’ont permis de construire un bagage solide et de structurer mes réflexions. Je ne peux pas dire que ce sont des ingrédients essentiels, mais ils ont été nécessaires en ce qui concerne mon cheminement. C’est mon parcours, ma carrière et je suis très fier d’avoir suivi mon propre chemin.

 

En tant qu’homme, quelles sont vos motivations à parcourir les océans ?

Ma motivation, c’est de permettre à ma nature de compétiteur de s’exprimer. Je pense que si je n’avais pas trouvé la mer, j’aurais trouvé autre chose. Mais j’ai toujours eu ce fort appel des océans, l’eau est un élément qui m’a toujours attiré comme un aimant. Je suis, bien évidemment, ma nature et le fait de pouvoir l’exprimer en tant que compétiteur c’est quelque chose de chouette parce qu’on se découvre aussi d’une certaine façon. Je me suis senti compétiteur très jeune. C’est apparu sous diverses pratiques sportives comme la course à pied, le ping-pong, le football. Et bien évidemment, ce qui intéresse un compétiteur, c’est de gagner. Donc, j’ai toujours fourni les efforts nécessaires pour chercher à apporter de bons résultats. Puis, j’ai trouvé ma voie dans la voile.

 

Avez-vous une anecdote vécue sur l’une de vos nombreuses courses à nous partager ?

Pas forcément, mais je pense que j’ai une approche toujours méthodique sur les courses, toujours scientifique. Je ne cherche pas à être poète ou artiste mais plutôt cartésien et pragmatique lors des compétitions. Je cherche toujours à partir dans un bon état psychologique avec un bateau prêt pour faire une belle trajectoire.

 

Après la Route du Rhum, quelles sont vos ambitions ? Les grandes courses auxquelles vous aimeriez participer ?

Après la Route du Rhum, nous commencerons un chantier très important : le chantier d’intégration des nouveaux foils sur le bateau. Puis nous aurons la Transat Jacques Vabre. Donc ce sera une année 2023 intense dont l’objectif est clair : bien se préparer pour le prochain Vendée Globes, dont la date est fixée à novembre 2024.

Retrouvez les premières parties de son interview :
Partie 1 – Les modifications réalisées sur l’Imoca Prysmian Group
Partie 2 – La Route du Rhum