Le développement du digital, des clouds mais également des objets connectés favorise l’augmentation des besoins en hébergement. De plus en plus de data centers sont créés, on devrait atteindre près de 200 centres en France courant 2020.

Mais qu’est-ce qu’un data center et à quoi sert-il ?

Ce sont des centres de plusieurs m² voire km² (6k² pour le plus grand data center du monde, situé en Chine) composés de différents équipements tels que des serveurs, des ordinateurs, des équipements de télécommunications mais également des systèmes de ventilation, visant à stocker des données informatiques.

Les data centers sont aujourd’hui un véritable gouffre énergétique. Leur consommation d’énergie devrait tripler au cours des dix prochaines années. L’année dernière 416,2 térawatts-heure d’électricité ont été consommés par les data centers du monde entier dépassant la consommation totale d’un pays comme le Royaume-Uni.

Comme nous pouvons l’imaginer, la température monte rapidement dans un data center équipé de machines technologiques. La ventilation est alors très importante et représente 1/3 de la consommation du centre de données.

Cependant, le respect de l’environnement marque un nouveau tournant technologique et nous pousse vers le développement de data centers plus verts.

Tandis que certaines entreprises décident d’intégrer leurs data centers en plein milieu de l’eau, comme Microsoft dans la mer d’Ecosse, d’autres font le choix des pays froids. C’est le cas de Facebook qui a choisi d’implanter son data center à Luleå en Suède et d’ainsi bénéficier d’un refroidissement naturel.

D’autres solutions moins compliquées en termes de réalisation existent : ne pas refroidir en permanence et utiliser au maximum des sources « gratuites » : air extérieur en journée, évacuation de la chaleur la nuit… c’est ce qu’on appelle le « free cooling ».

Certaines solutions innovantes commencent également à émerger. La technologie nommée « Quantum Dot Multi-Wavelength Laser » de la société Ranovus promet une économie 80 % de l’énergie requise pour les transferts de données grâce à « un laser à semi-conducteur qui utilise des points quantiques auto-assemblés pour générer simultanément plusieurs longueurs d’ondes à partir d’un seul appareil ».